Recherche

Promouvoir la recherche malgré l’exil

Après une première édition de la conférence du Programme national d’aide à l’accueil en urgence des scientifiques et des artistes en exil (PAUSE), une nouvelle réunion de présentation du programme s’est tenue au centre Panthéon, le 10 novembre 2023 en présence de Christine Neau-Leduc, présidente de l’université, et Jean-Marc Bonnisseau, responsable du programme depuis janvier 2023. 

Crée en janvier 2017 à l’initiative de l’État, avec le soutien de la société civile et des acteurs économiques, et porté par le Collège de France, le programme PAUSE compte Paris 1 Panthéon-Sorbonne parmi ses cent partenaires. L’université fait partie des établissements les plus actifs du programme PAUSE avec 17 lauréats accueillis depuis ses débuts. 

Au sein de l’établissement, celui-ci est coordonné par Marie-Cécile Leconte, responsable du pôle partenariat et valorisation à la direction de la Recherche et de la Valorisation (DIREVAL). Grâce à ce programme, l’université accueille des chercheuses et chercheurs en exil, depuis 2017 leur permettant d’effectuer leurs recherches dans un cadre excellence et de façon sécurisée, tout en les accompagnant dans leur intégration en France.  

Pour la liberté de la recherche 

« L’ensemble de la communauté universitaire de Paris 1 Panthéon-Sorbonne est attachée à ce programme. De nombreux collègues ne peuvent pas assurer leur travail de recherche et le contexte actuel nous rappelle à quel point il est important de conserver le programme PAUSE », a introduit Christine Neau-Leduc. Après avoir insisté sur l’importance de traduire les discours universitaires en action afin d’assurer des aides similaires à un plus grand nombre de chercheurs et pour des durées plus importantes, la présidente de l’université déclare avec émotion : « Le programme PAUSE est une aventure humaine pour les chercheurs lauréats, mais aussi pour leurs familles, leurs parents. Aujourd’hui, nous tenons à mettre en lumière votre engagement personnel et humain. » 

Six chercheurs ont été sélectionnés cette année dans le cadre du programme PAUSE. Venus d’Iran, de Russie, d’Ethiopie, de Birmanie ou encore d’Ukraine, « cette diversité est une force pour l’université et pour chacun d’entre vous », ajoute Christine Neau-Leduc. 

Le programme PAUSE poursuit ses engagements 

« Malgré la situation financière compliquée des établissements d’enseignement supérieur et de recherche, le programme a toujours pu compter sur le soutien sans faille de la présidence et des services de l’université », a rappelé Jean-Marc Bonnisseau. En 2023, le comité interne du programme Pause a été renouvelé, il évalue collégialement les candidatures afin de les proposer à la présidente avant d’être transmises au comité de sélection du programme PAUSE du Collège de France. 

Une charte du référent scientifique PAUSE sera présentée à la commission de la recherche fin novembre afin de préciser les engagements des référents contribuant ainsi à l’accueil et l’insertion professionnelle des lauréats « Au regard de l’état actuel du monde, de nombreux chercheurs risquent de se trouver en danger et la France et l’université doivent se mobiliser », a ainsi avancé le responsable du programme. 

Ancienne lauréate, Zakiyatou Oualett Halatine, originaire du Mali, témoigne de son arrivée en France et au sein du programme lors de cette matinée d’échange. L’université a sollicitée ses compétences en matière de formation et d’accompagnement au changement afin de dispenser une formation personnalisée auprès des lauréats. Elle souhaite ainsi donner les clés pour une bonne intégration autant professionnelle que personnelle. « Il faut avoir une approche positive du changement. Pour mieux l’accepter, cela dépend de différents acteurs : les lauréats eux-mêmes qui sont acteurs de leur propre vie et de leur projet et les facilitateurs que sont par exemple les collègues impliqués du programme PAUSE. Il est important de profiter de l’appui des personnes qui nous entourent et d’utiliser les dispositifs existants. » 

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