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MIACE : Explorer l’impact artistique sur les enjeux environnementaux

Le projet MIACE, Mesurer l’impact de l’Art sur les Consciences Environnementales, est un projet de recherche et de création transdisciplinaire qui est le fruit d’une collaboration entre artistes, spécialistes des sciences humaines et économistes engagés dans une démarche écologique.

Le projet réunit :

  • les économistes Mathilde Maurel, directrice de recherche en économie, rattachée au laboratoire CES - Centre d’Économie de la Sorbonne (UMR 8174), et Thomas Vendryes, maître de conférence en économie, membre du CEPS - Centre d’Économie de Paris Saclay ;
  • les artistes Rafiy Okefolahan (plasticien), le duo Thibault Honoré, plasticien, maître de conférences en arts, rattaché au laboratoire HCTI (UR4249) / Justine Maljak, plasticienne associée au laboratoire HCTI (UR4249) et Laurine Wagner, plasticienne, doctorante à l'ED279 APESA ;
  • les philosophes, Pauline Nadrigny, maîtresse de conférences en philosophie, rattachée au laboratoire ISJPS (UMR 8103), et Emmanuel Picavet, professeur en philosophie, également rattaché au laboratoire ISJPS ;
  • un espace de résidence, de création et d'expérimentation artistique, Les Grandes Fenêtres implanté à Excideuil (Dordogne).

Plusieurs unités de recherche de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne sont impliquées : ACTE, l’ISJPS et le CES, ainsi que le CEPS - Centre d’Économie de Paris Saclay et l’Université Bretagne Occidentale (UBO)

L’objectif des chercheurs et chercheuses et des équipes du projet est de montrer, mesures à l’appui, que les artistes ont la capacité d’avoir un impact significatif sur le public et sur des enjeux tels que l’urgence climatique. La perception qu’ont les acteurs sociaux, consommateurs, électeurs, et entreprises, de l’urgence climatique, est essentielle pour favoriser un calendrier d’adoption des mesures environnementales à la hauteur des enjeux écologiques actuels. Or cette perception ne semble pas suffisante. La littérature recommande des campagnes de sensibilisation et d’éducation des individus, en privilégiant certains médias. C’est la capacité de l’art à alimenter de telles campagnes, et à transformer, voire à renforcer la perception par le public des enjeux environnementaux, que ce projet interroge. 

Pour répondre à cette interrogation, ce projet tente d’évaluer, grâce à une méthode innovante, l’efficacité d’œuvres produites à l’issue d’une réflexion commune. Il s’agit d’appliquer la méthodologie d’évaluation d’impact à des créations artistiques qui interrogent la notion d’urgence écologique. Ces œuvres qui sont l'aboutissement d'une résidence menée aux Grandes Fenêtres entre les mois de février et de juin 2025 seront exposées dans différents espaces d'art, en France à partir de l'été 2025.

Dans le cadre du projet MIACE, un cycle de séminaires intitulé « Normativité environnementale face aux catastrophes climatiques. Les normes, l'information et la création » se tient à l’université depuis le mois d’octobre 2024. Il est organisé par Mathilde Maurel, Emmanuel Picavet, Thomas Vendryes et Pauline Nadrigny.

La prochaine séance se tiendra le mardi 4 mars de 16h00 à 17h30 en salle 6 du centre Panthéon, avec Maryse Ouellet (U.Bonn) sur le thème "Le sublime et l’art à l’ère de la crise climatique : vers un nouvel idéal environnemental".

Retrouvez sur le site de l’ISJPS toutes les dates du séminaire ainsi que les informations pratiques pour y participer.

Le projet MIACE est lauréat de l’appel à projet Sorb’Rising du printemps 2024.