Le congrès Féminisme, droit et citoyenneté II : les temps forts en vidéo
Après un premier rendez-vous donné en 2022, le congrès international Féminisme, droit et citoyenneté était de retour à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne pour une deuxième édition, organisée par Alexandrine Nedelec et Rosemary Auchmuty les 9 et 10 septembre derniers.
Droits, lois et contrôle des corps, violence et exploitation, justice reproductive et citoyenneté... autant de sujets discutés durant ces deux jours par des enseignantes et chercheuses d’universités du monde entier et de Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ce colloque international était co-organisé par l’Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS) et University of Reading School of Law.
Les jalons juridiques posés par et pour les femmes dans l’entre-deux-guerres : ce n’est pas faute d’avoir essayé !
La première séance plénière invitait Rosemary Auchmuty (Université de Reading, R-U), Erika Rackley (Université de Kent, R-U) et Mari Takayanagi (archiviste principale, Chambre des Lords, R-U) à parler de leur ouvrage Women’s Legal Landmarks in the Interwar Years: Not for Want of Trying (Jalons juridiques posés par et pour les femmes dans l’entre-deux-guerres : ce n’est pas faute d’avoir essayé). Cet ouvrage examine le travail effectué par les militantes féministes pour apporter des changements juridiques, aujourd’hui tombés dans l’oubli, qui ont bénéficié ou qui visaient à bénéficier aux femmes entre 1918 (année de l’obtention du droit de vote pour les femmes au Royaume-Uni) et 1939. Durant cette période, de nombreux jalons ont été posés et de multiples propositions de lois déposées, mais peu d’entre elles ont été menés à terme. L’objectif de l’ouvrage n’est pas de montrer uniquement les succès des militantes féministes de l’époque mais bien de célébrer la place des femmes dans le droit et de reconnaître leur impact dans ce domaine.
Voir la vidéo de la séance plénière du lundi 9 septembre :
Inscrire l’avortement dans un texte constitutionnel, que cela signifie-t-il ?
La deuxième séance plénière était présentée par Stéphanie Hennette-Vauchez (professeure de droit public à l’Université Paris Nanterre) et portait sur l’avortement et la réinvention du paradigme constitutionnel. Stéphanie Hennette-Vauchez a proposé une réflexion sur ce que signifie la mention du droit à l’avortement dans un texte constitutionnel. Elle a ensuite présenté le contexte à l’échelle internationale : quel traitement pour les droits des femmes et pour l’avortement dans les constitutions ? Enfin, elle est revenue sur la loi constitutionnelle du 8 mars 2024. À l’échelle globale, les constitutions parlent très différemment des droits des femmes et sont généralement silencieuses sur l’avortement. Certaines constitutions, comme celles de l’Italie ou du Canada, qualifient les droits des femmes de manière minimaliste ; d’autres, plus récentes, insistent sur les droits et la santé sexuels et reproductifs, comme la Colombie, le Mexique ou la Corée du Sud. En France, quelles ont été les étapes pour aboutir à la loi constitutionnelle du 8 mars 2024 ? Comment peut-on interpréter les réticences et les résistances qui surgissent à chaque avancée des droits des femmes ?
Voir la vidéo de la séance plénière du mardi 10 septembre :
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